Quoi de plus réconfortant, au terme d’une journée de plein air, que de s’abandonner paresseusement dans son sac de couchage? Encore faut-il que celui-ci soit adapté aux besoins de son utilisateur. Voici quelques bons trucs pour bien s’y retrouver.
Suivez donc notre guide pour bien choisir votre sac de couchage.
1. Achat
Qu’on soit adepte du camping d’été ou d’hiver, il existe un sac de couchage qui correspond aux besoins de chaque campeur. Mais avant de s’en procurer un, il faut tenir compte:
- de la zone de confort, ou la capacité du sac de couchage à résister à différentes températures ;
- du type d’isolant préconisé (synthétique ou duvet) ;
- de la construction du sac.
La zone de confort
Il existe communément trois types de sacs de couchage :
- d’été, pour les températures au-dessus du point de congélation ;
- 3 saisons, à utiliser jusqu’à des températures de -10°C ;
- d’hiver, qui permet de dormir sans frémir jusqu’à -40°C.
Parfois, on fait également référence à une quatrième catégorie de sacs de couchage, les 4 saisons, dont l’indice de chaleur oscille entre -15°C et -20°C. Mais ces sacs sont trop chauds pour être utilisés l’été, et on les inclut souvent dans les sacs de couchage d’hiver.
Pour bien choisir son sac, il faut envisager tous les scénarios possibles d’utilisation, au cours d’une année donnée, et évaluer quel est l’indice de chaleur qui correspond le plus à la réalité de l’utilisateur : on doit donc considérer son métabolisme, son type de diète et sa tolérance au froid, entre autres variables qui influenceront le choix final du sac. Ainsi, une personne frileuse aura avantage à choisir un sac plus chaud, même si elle ne prévoit pas l’utiliser dans des conditions de basse température.
L'isolant
La qualité d’un isolant se mesure à sa capacité à retenir l’air, qui n’est pas un bon conducteur thermique. Plus un isolant emprisonne l’air facilement, plus il pourra résister à de basses températures.
Bien que plusieurs isolants synthétiques soient de plus en plus performants, le duvet demeure l’un des meilleurs isolants qui soient : en fait, rien n’est plus chaud ni plus confortable, pour un sac de couchage. En outre, le sac en duvet est plus facile à comprimer, ce qui facilite son transport et laisse plus d’espace dans le reste du sac à dos.
Cela dit, le duvet comporte quelques inconvénients :
- il perd sa capacité à emprisonner la chaleur, lorsqu’il est humide ou détrempé ;
- il est difficile à faire sécher ;
- il n’est pas indiqué pour les personnes souffrant d’allergies ;
- son prix d’achat est plus élevé.
Pour leur part, les isolants synthétiques sont plus lourds, moins faciles à comprimer et moins durables que le duvet, mais ils sont moins coûteux. En revanche, les isolants synthétiques absorbent moins bien l’eau et ils conservent plus facilement leur indice de chaleur tout en séchant plus rapidement. Du coup, ils sont donc moins sujets à la moisissure.
La construction
Les sacs de couchage sont disponibles en trois formats, sur le marché :
- momie : le sac épouse la forme du corps, il est doté d’un capuchon et il est davantage cintré aux chevilles et aux pieds, ce qui lui permet de conserver rapidement et efficacement la chaleur du corps. Mais certains le trouvent trop ajusté et ils lui préfèrent un sac de type momie modifiée (avec plus d’espace intérieur) ou un sac de type baril ;
- baril (ou semi-rectangulaire) : c’est le compromis à faire pour quiconque ne veut pas se sentir trop à l’étroit sans pour autant sacrifier le pouvoir isolant du sac de couchage. Il prend cependant plus de place et est plus lourd que le sac momie ;
- rectangulaire : encore plus lourd et plus volumineux, ce type de sac plaît à ceux qui ont besoin de plus d’espace ou qui désirent coupler leur sac de couchage à un autre. Construit simplement, il est également le moins coûteux de tous.
Une fois la forme du sac choisie, il faut maintenant passer à la coquille extérieure. Celle-ci a trois fonctions :
- garder l’isolant en place ;
- servir d’écran contre le vent ;
- permettre à la transpiration interne de s’échapper.
Plus souvent qu’autrement, la coquille est fabriquée en nylon de type ripstop (qui empêche les accrocs de s’agrandir) ou taffetas. Léger, le nylon doit aussi être tissé serré pour éviter que l’isolant s’accumule dans un coin du sac tout en minimisant l’infiltration du vent.
La doublure intérieure doit pour sa part pouvoir respirer et permettre de laisser s’évacuer l’humidité. Le coton et le poly-coton, qui se détrempent facilement, sont donc à proscrire.
Pour éviter que le froid ne s’infiltre par les points de couture, les couches d’isolant doivent idéalement se chevaucher et non pas être cousues bord à bord. Dans le cas du duvet, on préconise parfois la création de petits conduits en maille qui sont cousus de la doublure à la coquille, pour éviter que le duvet ne s’accumule à un endroit plus qu’à un autre, tout en éliminant l’infiltration d’air froid.
Certains fabricants ajoutent plus d’isolant là où le corps perd plus facilement sa chaleur, surtout aux extrémités (pieds et tête). Idéalement, le sac de couchage devrait aussi être doté d’une encolure intérieure qui conserve la chaleur au niveau du cou et des épaules. Il faut aussi privilégier les sacs qui sont conçus avec un ourlet protecteur isolé longeant la fermeture éclair, pour éviter l’infiltration d’air froid. Idéalement, il devrait être cousu à partir de la doublure, non pas de la coquille.
Pour leur part, les fermetures éclair devraient être torsadées et fabriquées en nylon, plus légères, plus faciles à manipuler et moins enclines à rester coincées, contrairement aux fermetures éclair « à dents ».
En ce qui a trait à la longueur, tout dépend des intentions de l’acheteur : certaines personnes apprécient en effet conserver certains items (vêtements, gourde, etc.) au bout du sac de couchage, pour les conserver au chaud. Mais une chose est sûre : pour savoir si un sac correspond aux attentes de l’utilisateur, il faut simplement sauter à l’intérieur et l’essayer, comme on le fait avec un vêtement.