Réchauds
Vous pensiez qu'acheter un bon réchaud était à la portée du premier venu? Détrompez-vous. Plusieurs détails sont à considérer, selon l'utilisation que vous comptez faire de votre futur compagnon de cuisine en plein air.
ACHAT
En premier lieu, il faut s'intéresser au type de combustible qui alimente le réchaud. On peut séparer les réchauds en deux grandes familles : ceux qui fonctionnent avec des combustibles liquides, et ceux qui utilisent des combustibles comprimés.
De façon générale, les réchauds à combustibles liquides (gaz blanc – aussi appelé naphte ou naphta –, méthylène, kérosène, etc.) sont plus polyvalents, ce qui leur permet d'être alimentés avec divers types de carburants – très pratique lorsqu'on peine à trouver le bon, dans un petit village perdu ou dans un pays éloigné.
Pour leur part, les réchauds à combustible comprimé (comme les gaz butane, propane et isopropane) sont plus faciles à utiliser, que ce se soit à l'étape de l'allumage ou lors de l'utilisation en général, et ils ne requièrent à peu près pas d'entretien. En revanche, ils peuvent se montrer moins performants lorsque la température ambiante est froide, ou lorsqu'on les utilise en haute altitude – dans ce cas, mieux vaut se munir d'un réchaud à combustible liquide, au naphte, idéalement.
Enfin, pour répondre aux attentes d'une clientèle de plus en plus verte, mais aussi pour servir en situation de survie, une nouvelle génération de réchauds fonctionnant avec des combustibles solides secs a récemment fait son apparition sur le marché.
UTILISATION
Si vous prévoyez voyager à l'étranger avec votre réchaud, sachez que de nombreux transporteurs aériens refusent de prendre à leur bord des cartouches de carburant comprimé, voire des bouteilles remplies de combustible liquide. En outre, les traversiers qui desservent le Canada considèrent certains carburants comme des matières dangereuses.
Assurez-vous que les cartouches de gaz, s'il y a lieu, soient bien homologuées pour votre réchaud : un accident est si vite arrivé, et les conséquences pourraient être dramatiques, en plein nature.
Avant de partir en escapade ou en expédition, faites fonctionner votre réchaud, dans votre cour ou dans un espace extérieur, près de votre résidence. Vous vous assurerez ainsi du bon fonctionnement du matériel, et vous gagnerez du temps lorsque vous préparerez votre repas, au bivouac.
Installez toujours votre réchaud sur une surface plane et stable, à l'abri du vent. Certains modèles de réchauds intègrent des pare-vents, pour améliorer leur efficacité et protéger la flamme des bourrasques.
N'utilisez jamais votre réchaud dans un espace fermé (tente, refuge, etc.) Non seulement les risques d'incendie sont bien réels, mais les dangers d'asphyxie au monoxyde de carbone le sont tout autant.
Fermez hermétiquement le couvercle des casseroles et récipients pour conserver la chaleur, lorsque vous faites cuire vos aliments. Vous utiliserez ainsi moins de carburant pour arriver à vos fins, surtout si vous faites fondre de la neige – ce qui prend deux fois plus de temps et d'énergie que pour réchauffer de la nourriture.
Les cartouches de gaz comprimé non utilisées devraient toujours être conservées à l'abri du froid, de l'humidité et des variations de températures extrêmes. Pour ce faire, on peut les ranger sous le manteau ou au creux d'un sac de couchage, pendant la nuit.
Rapportez avec vous toute cartouche de gaz vide, pour ne pas polluer l'environnement.
ENTRETIEN
Si vous partez voyager à l'étranger, assurez-vous de vous munir d'une trousse de réparation et d'entretien pour votre réchaud, pour ne pas vous retrouver au dépourvu, en cas de bris ou de panne.
Sur les réchauds à combustible liquide, gare aux accumulations de carbone. Après quelques utilisations – surtout en altitude, où les dépôts se forment plus vite –, mieux vaut nettoyer le brûleur et sa buse, pour éviter que la flamme ne perde en intensité. Pour éviter la baisse de pression du réchaud, vérifiez aussi le bon état de l'anneau d'étanchéité de la valve du brûleur. S'il est sec, enduisez-le d'huile.
Les réchauds à combustible comprimé sont beaucoup plus propres et ne requièrent que très peu d'entretien. Dans leur cas, un nettoyage général annuel suffit amplement.